Ălâissue de la formation, les participants seront en capacitĂ© de : Affiner son Ă©valuation orthophonique et personnaliser le projet dâintervention; IntĂ©grer et mobiliser la famille dans le parcours de soin; SĂ©lectionner les techniques orthophoniques adaptĂ©es aux Ă©motions des patients liĂ©es au bĂ©gaiement
Capacitéà ressentir et à générer de la sympathie et de l'empathie envers les autres, à s'engager avec d'autres personnes. Compétence pour s'adapter et faire face aux émotions négatives, grùce à l'autorégulation des états émotionnels futurs. Sensibilisation à la valorisation des autres individus, selon le degré d'intimité et d
faq empathie , nom féminin. Sens 1. Psychologie. Capacité à ressentir les émotions de quelqu'un d'autre, arriver à se mettre à la place d'autrui. L'empathie cognitive consiste à comprendre les idées d'un autre et l'empathie émotionnelle à partager ses sentiments . Exemple : L'empathie des infirmiers, l'empathie animale
Vay Tiá»n TráșŁ GĂłp 24 ThĂĄng. Faut-il apprendre Ă mettre de la distance » dans la relation dâaide ? Vous nâĂ©chapperez jamais Ă ce dont vous nâavez pas la connaissance rĂ©elle. Câest une certitude. Comment pouvez-vous ĂȘtre libres dâun ennemi, dâun danger, dâune prison que vous ne connaissez pas ? Câest la Connaissance qui donne la maĂźtrise et la libertĂ©. » Arnaud Desjardins. Le mois dernier, par le biais de lâespace Poser une question » de mon site internet, je reçois ce courriel dĂ©semparĂ© Je suis infirmiĂšre en rĂ©animation depuis 8 mois environ, diplĂŽmĂ©e depuis 2 ans. Je suis tombĂ©e sur votre site en recherchant sur internet des conseils sur comment prendre du recul par rapport aux situations que je vis au travail. Jâai beaucoup de mal Ă laisser les problĂšmes au boulot » comme on dit⊠Pour vous donner un exemple jâai pris en charge une jeune fille de 19 ans qui est dĂ©cĂ©dĂ©e dâune mĂ©ningite et jâai souffert dâun torticolis pendant un mois, je savais que câĂ©tait lié⊠Jâai beaucoup de mal Ă accepter les dĂ©cĂšs des personnes dont je me suis occupĂ©e. Alors on me dit quâil faut mâendurcir mais je ne me vois pas faire ce travail avec un cĆur de pierre ! En plus de ça je me sens coupable parce que je suis de plus en plus agressive envers mon ami, en fait je me dĂ©foule un peu sur lui !⊠Je crois tout simplement que jâaurai besoin dâen parler mais je ne sais pas vers qui me tourner⊠Si vous avez un conseil Ă me donner, il sera le bienvenu, sinon cela mâaura quand mĂȘme fait du bien dâexprimer ce qui me pĂšse sur le cĆur par Ă©crit⊠Merci. » Quelques jours plus tard, cet autre message dĂ©sespĂ©rĂ© InfirmiĂšre depuis prĂšs de 20 ans dont 3 ans en long sĂ©jour, je suis en arrĂȘt pour dĂ©pression nerveuse depuis 2 mois suite au burn-out selon mon mĂ©decin je nâai plus rien Ă donner, je suis vidĂ©e, je ne supporte plus de voir souffrir, ni mourir, peut-on sâen sortir et comment, car pour le moment, ma seule solution est de tout arrĂȘter⊠» Au cours de leurs Ă©tudes et de leurs formations, les instructeurs des diffĂ©rents types dâaidants Ă©ducateurs, soignants, assistantes sociales, psychologues se sentent justifiĂ©s dâinsister sur la nĂ©cessitĂ© de mettre de la distance, pour lâaidant, entre lui-mĂȘme et lâaidĂ© ». La plupart des jeunes infirmiĂšres se voient prodiguer ce genre de conseils par leurs ainĂ©s Tu ne devrais pas tâinvestir autant », ou encore la simple prĂ©diction nĂ©gative et manipulatrice Tu verras, tu ne pourras pas tenir longtemps en continuant ainsi », qui laisse le plus souvent les novices mal Ă lâaise et dubitatives quant Ă leur rĂŽle. En groupe de formation, jâentends souvent des aidants concĂ©der Câest vrai, au dĂ©but je mâimpliquais trop, aujourdâhui, jâai appris Ă mettre de la distance, Ă faire en sorte que les choses ne me touchent plus autant, jâai appris Ă mâendurcir. » Un directeur de Maison de Retraite me disait rĂ©cemment Plus la fin de la vie de Madame X â qui se meurt dâun cancer du foie avec blocage biliaire â approche, plus les aides-soignantes de ma maison sâinvestissent auprĂšs dâelles et plus je les sens dĂ©primer. Il faut absolument quâelles apprennent Ă mettre de la distance ! » Dans un Groupe de Parole que jâanime, un Conseiller Ă lâEmploi partageait Il faut absolument que je parvienne Ă mettre de la distance vis-Ă -vis de personnes au vĂ©cu aussi dramatique, sinon je nâai plus quâĂ changer de boulot ! » Pourquoi les aidants croient-ils devoir mettre de la distance ? Il est vrai que le premier souci de lâaidant doit ĂȘtre de se prĂ©server lui-mĂȘme car sâil ne le fait pas, il risque de devenir une victime dans sa relation Ă lâautre. Si lâespĂšce humaine a rĂ©ussi Ă se prĂ©server, câest certainement parce quâelle fonctionne communĂ©ment de cette maniĂšre basique elle sâĂ©loigne de ce quâelle considĂšre comme un danger, donc de ce qui lui fait peur. La mise Ă distance est donc le moyen premier que nous employons vis-Ă -vis de ce que nous craignons. Regardons de plus prĂšs de quoi lâaidant a peur. Comme le dit si bien cette Ă©lĂšve infirmiĂšre en train de mourir, dans sa lettre dĂ©sormais cĂ©lĂšbre1 Pourquoi avez-vous peur ? AprĂšs tout, câest moi qui meurs ! » Nâest-ce pas la personne ĂągĂ©e, atteinte dâun cancer du foie avec blocage biliaire , qui se meurt, alors de quoi les aides-soignantes du service ont-elles peur ? Ce nâest pas le Conseiller Ă lâEmploi qui vit aujourdâhui la situation dramatique du chĂŽmage mais la personne assise en face de lui. Pourquoi avons-nous peur Ă la place de lâautre ? Une aide-soignante, rencontrĂ©e Ă lâoccasion dâune formation sur lâaccompagnement des personnes en fin de vie, nous met sur la voie Comment voulez-vous que jâose me confronter Ă la douleur de cette famille qui vient de perdre sa vieille mĂšre quand le simple souvenir de la mort de la mienne me remplit de terreur ? » Nous dĂ©couvrons donc que quand un ĂȘtre humain se retrouve face Ă une situation ou un Ă©vĂ©nement qui lui rappelle un vĂ©cu personnel traumatisant, il ne peut pas faire autrement que de le craindre pour lui-mĂȘme, mĂȘme sâil nâest pas, ici et maintenant, mis en cause. Parce que notre dĂ©veloppement, depuis lâenfance, se fait par cristallisation autour dâimpressions emmagasinĂ©es dans lâinconscient, nos souvenirs traumatisants nous obligent Ă agir en nous protĂ©geant afin dâapaiser une souffrance insupportable. Parce que la douleur de cette famille rappelle au psychisme de cette aide-soignante un souvenir personnel trop douloureux, elle ne peut pas agir autrement quâen tentant de toutes ses forces de lâĂ©viter. Ainsi, lâaidant en proie au malaise est animĂ© par une confusion des rĂŽles qui lâamĂšne Ă redouter pour lui, ce qui arrive Ă lâautre. Parfois, cette confusion des rĂŽles amĂšne lâaidant Ă penser quâil doit faire pour lâaidĂ© ce qui ne fait pas partie de sa tĂąche propre⊠comme cette aide-soignante qui emporte rĂ©guliĂšrement chez elle pour le laver, le linge sale dâune pensionnaire seule au monde plutĂŽt que dâalerter sa Surveillante du problĂšme. Incapable de voir la limite de son rĂŽle, prenant sur elle » câest-Ă -dire prenant contre elle », elle sâoblige contrainte par son idĂ©al de bonne » soignante Ă faire ce quâelle se reproche de nâavoir pas fait pour sa grand-mĂšre, par exemple. Cette confusion des rĂŽles fait que certains aidants ne peuvent pas vivre autre chose que de la pitiĂ© pour lâaidĂ©. Ainsi ce psychologue de ma connaissance qui, aprĂšs beaucoup dâhĂ©sitations, dĂ©cide dâaller rendre visite Ă sa collĂšgue, victime dâune attaque cĂ©rĂ©brale et totalement paralysĂ©e dans son lit. Prenant son courage Ă deux mains en fait, tentant dâagir contre sa peur, il se rend Ă lâhĂŽpital pour dĂ©couvrir quâil lui est impossible de pousser la porte de la chambre de sa collĂšgue malade et quâil ne peut que rebrousser chemin. PoussĂ© par son Ă©motion de pitiĂ© qui le faisait souffrir de lâĂ©tat de sa collĂšgue, ce psychologue a pensĂ© quâil devait ĂȘtre capable dâaller la soutenir dans une situation aussi dramatique. La pitiĂ© est une Ă©motion nĂ©gative parce quâelle nous fait agir non pas en harmonie avec nous-mĂȘme mais contraint, lĂ encore, par notre idĂ©al. Il a donc couru Ă lâĂ©chec et sâen est voulu culpabilitĂ© de nâĂȘtre pas conforme Ă lâimage quâil avait de lui et de ce dont devait ĂȘtre, Ă ses yeux, capable un psychologue. Or ce nâest ni de souffrir de lâĂ©tat de lâaidĂ©, ni de culpabiliser de ses incapacitĂ©s temporaires qui nous aidera Ă aider ! Souffrir de la souffrance de lâautre ne rajoutera que de la souffrance Ă la souffrance et rendra notamment lâaidant dĂ©pendant de son besoin de sâen protĂ©ger. Une fois encore, la confusion des rĂŽles animĂ©e par les bons sentiments » je dois ĂȘtre Ă la hauteur⊠empĂȘche celui qui veut aider de le faire. Dâailleurs, lâĂ©lĂšve infirmiĂšre en train de mourir1 dont nous parlions plus haut poursuit Ne nous disait-on pas, dans les cours de psychologie, que si on approche la pathologie du mourant avec sa propre pathologie, cela ne peut que nuire Ă la relation dâaccompagnement ? Et que pour pouvoir ĂȘtre au clair avec lâautre, il faut connaĂźtre ses propres sentiments ? » Ceci dit, la plupart des aidants, font par devoir, ou comme ils peuvent, avec la souffrance et la mort mais ils en crĂšvent », et soit se rĂ©fugient dans la dĂ©pression, soit dĂ©cident de sâendurcir en se convainquant quâil leur faut prendre de la distance vis-Ă -vis de ceux quâils se proposent dâaider. La prise de distance est la solution que croit avoir trouvĂ©e lâaidant qui ne sait quoi faire dâautre pour se protĂ©ger dâune relation qui lui fait peur, soit parce quâil redoute lâĂ©tat de lâautre pour lui-mĂȘme, soit parce quâil se sent en porte Ă faux dans la relation honte, culpabilitĂ©. Incapable dâimaginer un autre comportement, il pratique la politique de lâautruche. Un peu comme une mĂšre qui, se sentant dĂ©munie devant les hurlements de son bĂ©bĂ©, fermerait la porte de sa chambre et se rĂ©fugierait dans le salon pour ne plus lâentendre. Câest parfois ce qui se passe dans les services de gĂ©riatrie ! La mise Ă distance dans la relation dâaide est le sauve-qui-peut de lâaidant qui va peu Ă peu se blinder au point de ne plus avoir la sensibilitĂ© suffisante pour ĂȘtre capable de discerner lâopportunitĂ© de ses interventions. Câest vrai que jâentends souvent dire de la part des personnes qui gĂšrent mal leur sensibilitĂ© quâelles auraient rĂȘvĂ© dâĂȘtre moins sensibles. Elles croient pouvoir fermer les vannes de leur sensibilitĂ© en parlant fort, regardant peu la personne quâelles sont censĂ©es aider, et surtout en ne lâĂ©coutant pas vraiment. En mettant de la distance, elles ne sont bien sĂ»r pas en mesure de lui rĂ©pondre de maniĂšre juste2. Comme telle infirmiĂšre qui, ne pouvant pas sâouvrir Ă la peine dâune personne ĂągĂ©e lui confiant en pleurant quâelle aimerait voir son fils aĂźnĂ©, a cru pouvoir la consoler en lui disant de penser aux enfants de sa fille qui sont si mignons ». A votre avis, la vieille dame sâest-elle sentie comprise et a-t-elle Ă©tĂ© rĂ©confortĂ©e ? Loin des yeux, loin du cĆur », dit-on, la prise de distance endurcit. Avec beaucoup de sensibilitĂ©, la jeune infirmiĂšre qui mâa Ă©crit pressent le piĂšge en exprimant Je ne me vois pas faire ce travail avec un cĆur de pierre ! » La mise Ă distance, mĂȘme si elle le protĂšge momentanĂ©ment, ne peut que frustrer lâaidant â qui sâĂ©loigne en mĂȘme temps de ce qui lâa poussĂ© Ă vouloir consacrer sa vie professionnelle Ă sâoccuper de ceux qui souffrent. Comment en effet concilier le souci de lâautre », le fait de sâimpliquer suffisamment pour aider et la nĂ©cessitĂ© de se prĂ©server pour ne pas se perdre ? Peut-on encore parler de relation dâaide lorsque lâaidant ne sâimplique quâavec rĂ©ticence ? Une interview du DalaĂŻ Lama3 me revient en mĂ©moire Il mâest arrivĂ© de rencontrer des mĂ©decins qui travaillaient derriĂšre dâĂ©normes machines en nâĂ©prouvant apparemment aucune Ă©motion humaine ; ça fait une drĂŽle dâimpression. Ces praticiens avaient peut-ĂȘtre de grandes capacitĂ©s professionnelles, mais ils ne mâinspiraient aucune confiance. » Et peut-on aller mieux si on nâa pas confiance dans la personne qui vous soigne ou vous accompagne ? Jâen appelle Ă lâexpĂ©rience de chacun dâentre nous. Il vous est sans doute arrivĂ© de rencontrer des mĂ©decins pour lesquels vous nâĂ©tiez visiblement quâune pathologie Ă soigner et qui ne croyaient pas devoir prendre lâĂȘtre humain en considĂ©ration. DâexpĂ©rience, je me sens mieux soignĂ© par un mĂ©decin souriant, qui sâintĂ©resse Ă mon cas en toute sincĂ©ritĂ©. » poursuit le DalaĂŻ Lama 3 . La relation dâaide demande donc,pour exister, lâauthenticitĂ© et la sincĂ©ritĂ© de celui qui lâentreprend, car ce sont ces qualitĂ©s qui permettent en retour la nĂ©cessaire confiance de lâaidĂ© sans laquelle aucune aide ne peut aboutir. Comment alors ne plus courir le risque de se perdre dans la relation Ă lâautre ? Il est dangereux pour nous comme pour ceux que nous prĂ©tendons aider dâentrer en relation dâaide sans sây ĂȘtre prĂ©alablement prĂ©parĂ© ; le drame est que certains aidants, la tĂȘte bien pleine » de connaissances thĂ©oriques et techniques, dĂ©couvrent leurs malaises sur le tas, en situation dâaide. LĂ , en proie Ă la peur quand ils veulent bien la reconnaĂźtre, ils nâont pas dâautre recours que de cĂ©der Ă la prise de distance, en se convainquant eux-mĂȘmes quâils doivent moins sâinvestir personnellement. Or câest une lapalissade, la mise Ă distance⊠éloigne ! Pour ne plus devoir se blinder, pour ne plus devoir mettre de la distance entre lâaidĂ© et nous, nous avons besoin dâapprendre Ă entrer en relation dâaide. Ce nâest certes pas le fruit du hasard si la formation que jâanime depuis plus de 15 ans sur le thĂšme de lâaccompagnement des mourants sâintitule Se prĂ©parer Ă accompagner les mourants », et quâon y pratique un certain nombre dâexercices dont celui de nous situer personnellement par rapport Ă notre propre mort ou celui de faire le bilan de ses propres valeurs ». Car lâun des objectifs exprimĂ©s de cette formation est de permettre Ă ceux qui y participent de commencer de rĂ©pondre Ă certaines de leurs interrogations sur la mort comme dâengager un processus de rĂ©conciliation avec leur propre crainte de la mort. Accompagner la vie dâune personne jusquâĂ sa mort, Ă©couter une femme ou un homme en proie au dĂ©sespoir dâavoir perdu celui quâelle aime, accueillir un adolescent au bord du suicide ou recevoir la colĂšre dâun salariĂ© victime dâune injustice nâest possible pour un humain aidant que parce quâil a fait lui-mĂȘme le plus gros du travail avec ses propres Ă©motions4. Sinon, de mĂȘme que lâaidĂ© non accueilli par lâaidant souffre, lâaidant non accueilli par lui-mĂȘme est en proie au mal-ĂȘtre quâil projettera en retour sur lâaidĂ©. Comment travailler sur ses Ă©motions ? La premiĂšre chose Ă Ă©tablir est que, quelle que soit lâĂ©motion, si elle est lĂ , nous ne pouvons que composer avec elle. Parce que nous nâavons pas le pouvoir quâelle ne soit pas lĂ , donc que nous ne pouvons pas lâĂ©liminer, il nous reste comme seule possibilitĂ© de faire avec ». Faire avec » câest devenir capable de ne pas rajouter un refus je ne devrais pas ressentir ce que je ressens donc une Ă©motion Ă lâĂ©motion premiĂšre ce que je sens. Prenons lâexemple de BĂ©atrice, une infirmiĂšre qui est particuliĂšrement touchĂ©e par le drame dâHervĂ©, 14 ans, atteint dâun cancer des os, qui a Ă©tĂ© successivement amputĂ© du pied droit, de la jambe et maintenant de la hanche et pour qui le pronostic est trĂšs sombre parce que des mĂ©tastases envahissent presque tous ses organes principaux. Une nuit, aprĂšs un sondage vĂ©sical, HervĂ© lui demande Tue-moi cette nuit pendant quâil nây a personne. » Premier cas de figure lâidentification inconsciente. BĂ©atrice, qui ne se connaĂźt pas ne sait pas que si elle est littĂ©ralement terrorisĂ©e par la demande dâHervĂ©, au point de ranger rapidement le matĂ©riel et de sortir discrĂštement de sa chambre sans avoir dit un mot, câest parce quâelle lâassocie Ă ce quâelle redoute le plus personnellement une souffrance telle quâelle engendre une demande dâeuthanasie. Elle nâa pas conscience que cette demande rĂ©veille en elle le formidable malaise quâelle a vĂ©cu Ă 6 ans en secondant sa mĂšre auprĂšs de son grand-pĂšre qui criait toutes les nuits et suppliait quâon mette fin Ă ses souffrances atroces. Elle est donc la victime de ce quâelle nâa pas reconnu en elle et qui est actif tant quâil nâest pas reconnu ! Pire, elle rajoutera une difficultĂ© Ă sa difficultĂ©, une souffrance Ă sa souffrance, une Ă©motion Ă son Ă©motion convaincue que la demande dâeuthanasie dâun enfant de 14 ans est nĂ©cessairement horrible parce que câest ce quâelle craint le plus donc incapable dây faire face, elle sâen voudra de son incapacitĂ© Ă ĂȘtre Ă la hauteur de la relation dâaide qui lui est demandĂ©e. CondamnĂ©e Ă la fuite, elle sombrera dans la mauvaise conscience et la culpabilitĂ©. Cette situation est banale et habituelle. Quand elle se rĂ©pĂšte jour aprĂšs jour et annĂ©e aprĂšs annĂ©e ce qui est souvent le cas, elle mĂšne lâaidant au burn-out. Second cas de figure lâacceptation de soi et de ses limites. BĂ©atrice qui se connaĂźt, donc qui connaĂźt les principales causes de ses Ă©motions parce quâelle les a Ă©tudiĂ©es sait que si elle est tellement affectĂ©e par la demande dâeuthanasie de cet enfant, câest parce quâelle lâassocie Ă la mort douloureuse de son grand-pĂšre Ă une Ă©poque de sa vie oĂč elle Ă©tait impuissante. Elle se sert alors de la connaissance quâelle a dâelle-mĂȘme comme dâune force en ce sens quâelle ne nie pas ce qui lui fait si peur et lui rappelle une telle souffrance elle ne rajoute pas un refus Ă son Ă©motion, elle sây ouvre, sâappuie dessus et tente de toute sa force dâaccepter sa limite Ici maintenant, je suis ce que je suis, et il nây a rien dâautre » ce qui, je me permets de vous le rappeler, ne laisse rien prĂ©sager du futur. La connaissance de soi permet dâĂȘtre en contact avec la rĂ©alitĂ© de ce qui est dans lâinstant, donc de ne plus avoir besoin de nos interprĂ©tations câest trop horrible, cela ne devrait pas toucher des enfants â qui sont Ă lâorigine de nos Ă©motions perturbatrices ultĂ©rieures. Il est donc trĂšs important de garder Ă lâesprit que si nous ne pouvons rien faire pour stopper nos Ă©motions premiĂšres, il est par contre en notre pouvoir dâagir pour Ă©viter quâelles ne durent en se multipliant. Il est donc possible si nous nous donnons les moyens de lâaccepter de laisser lâĂ©motion perturbatrice simplement se dissoudre. BĂ©atrice donc, ayant acceptĂ© le jaillissement de sa mĂ©moire et nây surajoutant aucun refus pourra rĂ©pondre en aidante » Ă la demande de la situation en disant, par exemple, Ă HervĂ© Je sens quâon a besoin de parler tous les deux⊠», elle pourra Ă©couter ce quâil a besoin de dire de sa peur â Ă lui â de souffrir et de mourir et cela lui permettra peut-ĂȘtre mĂȘme de rĂ©parer un peu⊠en faisant avec HervĂ© ce quâelle nâavait pas pu faire avec son grand-pĂšre. Quand lâĂȘtre humain nâest plus en contradiction, divisĂ© contre lui-mĂȘme, il devient naturellement capable de faire ce quâil faut » dans le cadre de son rĂŽle2, câest-Ă -dire de ne plus devoir obĂ©ir Ă ses contradictions internes. Je rĂ©capitule le travail de base pour un aidant est de gĂ©rer donc dâaccepter ses propres Ă©motions pour quâelles ne le troublent pas au point de lâempĂȘcher dâaider. Lâaidant â au quotidien â se retrouve confrontĂ© aux Ă©motions des autres, il ne peut gĂ©rer cette confrontation avec bonheur que parce quâil a appris Ă gĂ©rer ses propres Ă©motions, sinon, il se perd dans celles des autres quâil confond avec les siennes. LâidĂ©e selon laquelle il est souhaitable de mettre de la distance psychologique » dans la relation dâaide est donc un faux semblant et un leurre, un mensonge Ă soi-mĂȘme, parce quâen mettant cette distance nous ne faisons que conforter le malaise Ă©motionnel qui nous la fait mettre. Un peu comme un enfant qui se raconte Ă lui-mĂȘme quâil nâa pas peur⊠alors quâil tremble de peur. Pour nous comme pour les autres, seul lâaccueil de lâĂ©motion telle quâelle est » est aidant ». Pour garder lâĂ©quilibre et ne pas sombrer dans le burn-out, lâaidant doit apprendre Ă accueillir la vĂ©ritĂ© de ce quâil vit, de ce quâil sent, sans rien dissimuler, pour devenir capable dâaccueillir ce que vit et sent lâaidĂ©. Tant que lâaidant vivra sa pratique professionnelle dans la crainte et la confusion des rĂŽles identification donc oubli de lâaltĂ©ritĂ©5, il ne pourra pas ĂȘtre accueil » et se condamnera Ă plus ou moins rejeter lâaidĂ© en sâen mĂ©fiant. Parce que lâaidant vivra dans sa chair, câest-Ă -dire au plus profond du ressenti quâil a de lui-mĂȘme, quâil nâest pas lâaidĂ©, donc quâil est distinct de lui,il nâaura plus le besoin de mettre de la distance vis-Ă -vis de lui. Câest parce quâil nây a plus de mĂ©prise ni de confusion possible entre lâaidant et lâaidĂ© quâune ouverture plus grande est possible. Lâaidant distinct de lâaidĂ© nâa plus besoin dâĂȘtre distant de lui. Je redonne la parole Ă lâĂ©lĂšve infirmiĂšre1 en train de mourir Jâai encore entre un et six mois Ă vivre, un an peut-ĂȘtre, mais personne nâaime aborder ce sujet. Je me trouve donc en face dâun mur qui est tout ce qui me reste. Personne ne veut voir le malade mourant en tant quâĂȘtre humain et par consĂ©quent ne peut communiquer avec moi. » Pourquoi les soignants ne veulent-ils pas voir le malade mourant comme un humain ? Parce quâils en ont peur. Pourquoi en ont-ils peur ? Parce quâils sont dans la confusion entre eux et lui. Sâils remettent les choses Ă leur place Je suis moi, il est lui, ils vont pouvoir sâouvrir au malade tel quâil est. Pour pouvoir communiquer avec lâaidĂ©, il est nĂ©cessaire de le voir, de lâapprĂ©hender tel quâil est ». Si, sur un champ de bataille, la plaie dâun enfant â occasionnĂ©e par un obus â rend un secouriste trop mal Ă lâaise, il ne pourra pas le soigner. Pour quâil puisse soigner cet enfant, ce secouriste doit accepter, de tout son ĂȘtre, dâavoir Ă©tĂ© touchĂ© par lui, ce qui lui permettra de sentir quâil nâest pas cet enfant blessĂ© et, lâayant senti les rĂŽles de chacun Ă©tant clairement dĂ©limitĂ©s, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour lâaider distinct mais non distant. Cette attitude dâacceptation lucide de lâaidĂ© distinct permettra aux aidants de ne plus avoir besoin de mettre de la distance, dâentrer dans une relation dâaide donc dans une relation humaine. Je vous propose une dĂ©finition simple de la relation aidante au niveau psychologique Aider lâautre, câest lui permettre de dĂ©tendre ses tensions. » Pour permettre Ă lâaidĂ© de se dĂ©tendre, nous avons Ă lui montrer notre chaleur humaine, Ă nous intĂ©resser Ă lui en toute sincĂ©ritĂ©. Cette fameuse lettre de lâ Ă©lĂšve infirmiĂšre1 en train de mourir le dit avec simplicitĂ© Si nous pouvions seulement ĂȘtre honnĂȘtes, admettre nos peurs, nous toucher mutuellement. Votre professionnalisme serait-il vraiment menacĂ© si vous alliez jusquâĂ pleurer avec moi ? Est-il vraiment exclu que nous communiquions vraiment pour quâĂ lâheure oĂč ce sera mon tour de mourir Ă lâhĂŽpital, jâaie auprĂšs de moi des amies ? » Attention la confusion est sous roche⊠jâentends penser certains de mes lecteurs⊠Alors si je comprends bien, il faut pleurer avec ceux qui pleurent⊠quâallons-nous devenir ! Et puis pourquoi devrions-nous ĂȘtre les amis de ceux qui vont mourir ?! » La principale qualitĂ© de lâaidant Ă©tant lâhonnĂȘtetĂ©, il nâest pas question de jouer » avec lâaidĂ©. Etre honnĂȘte, câest oser ĂȘtre ce que lâon est. Je mâexplique si en face de cette personne souffrante, vous nâĂ©prouvez aucune Ă©motion particuliĂšre, il nây a aucun problĂšme le problĂšme serait de penser devoir en ressentir une, ici maintenant, lâaidant ne peut aider que sur la base de ce quâil est. Mais si â par contre â en face de cette personne souffrante, vous Ă©prouvez une Ă©motion de tristesse par exemple, cela nâest pas un problĂšme non plus le problĂšme serait de penser devoir la lui cacher, un aidant peut, bien sĂ»r, ĂȘtre touchĂ© dans son humanitĂ© et sâil accepte dâĂȘtre lâaidant quâil est, il renverra Ă lâaidĂ© une image congruente, conforme Ă ce quâil est, par exemple celle dâun aidant momentanĂ©ment en proie Ă la tristesse. Souvenons-nous que ce ne sont pas nos Ă©motions qui nous usent en fait elles nous aident Ă vivre en nous permettant de gĂ©rer des situations mais leur refus. LâĂ©motion de tristesse devant lâaidĂ© nâest pas le problĂšme, le problĂšme serait son refoulement Ă travers la honte de soi. Sur le visage dâun aidant, touchĂ© par le vĂ©cu de lâaidĂ©, une larme coule. Parce quâil lâaccepte, cette larme nâest pas un problĂšme pour lui, elle peut mĂȘme faire sentir Ă lâaidĂ© combien son histoire lâa touchĂ©. Cela sâappelle la compassion, et câest Ă ce moment que lâaidant et lâaidĂ© sont vrais » unis dans leur humanitĂ©. Cette relation vraie » permettra Ă lâaidĂ© de se sentir accueilli, donc de pouvoir partager en retour ce qui lui est intime et le touche profondĂ©ment. La relation dâaide ne doit pas se conjuguer en termes de il faut » mais en termes de je peux »⊠alors jây vais. En fait â et peut-ĂȘtre contre toute attente â nos Ă©motions dâaidants ne sont pas des obstacles Ă la relation dâaide car elles sont la part humaine Ă travers laquelle nous nous exprimons. Jâai envie de partager avec vous cette interview du Dr. Baghded Sereir, mĂ©decin dans un service de cancĂ©rologie, que jâai retranscrite Ă partir du film de Jean-Xavier de Lestrade La vie jusquâau bout 6 » Question du journaliste Vous rĂ©agissez dâabord en tant quâhumain ou en tant que mĂ©decin ? Ou câest la mĂȘme chose ? Le Dr. Sereir Pas forcĂ©ment, mais je ne pense pas que ce soit la mĂȘme chose, comme je fonctionne, câest en tant quâhumain dâabord. Ce que je pense primordial en fin de vie, câest lâaspect humain qui prime sur tous les autres. Câest Ă partir de ce contact humain quâon pourra mettre en place tout ce qui est secondaire et nĂ©anmoins trĂšsimportant, le cĂŽtĂ© technique, soulagement et accompagnement. Le journaliste Le fait de cĂŽtoyer la mort des autres vous a rendu plus humain ? Le Dr. Sereir Plus que ça, pas seulement humain dans le sens oĂč on comprend et on essaye de remĂ©dier Ă la souffrance de lâautre, oĂč on essaye dâapporter une certaine chaleur. Câest presque un honneur, dâĂȘtre, de partager un certain nombre de choses, dâĂȘtre acceptĂ©, Ă ce moment lĂ par celui qui finit sa vie. Moi, jâai appris ça en Ă©tant Ă cĂŽtĂ© des gens en fin de vie qui Ă©taient dĂ©bordants dâĂ©motions, dâintelligence, de crĂ©ativitĂ©. Et cette gĂ©nĂ©rositĂ© quâon nous donne une fois, fait quâon laisse un petit peu la carapace tomber. » Que se passera-t-il au moment oĂč, plutĂŽt que de la renforcer, nous oserons laisser un petit peu la carapace tomber » ? Non, nous ne tomberons pas dans la dĂ©pression jâespĂšre vous avoir fait sentir que la dĂ©pression du burn-out est le rĂ©sultat du refoulement de nos propres peurs, au contraire nous nous ouvrirons encore davantage, en ressentant au fond de nous que nous sommes des privilĂ©giĂ©s de pouvoir travailler dans un tel contexte. Mais le Dr. Sereir le dit tellement mieux que moi Le journaliste A aucun moment vous nâavez imaginĂ© partir dâici, fuir cet endroit ? Le Dr. Sereir Non, au contraire. Non, pas du tout. Mais câest vrai, quand on parle Ă des collĂšgues, Ă ceux qui nâont pas cĂŽtoyĂ© ces maladies graves, ces fins de vie, câest vrai quâil y a une Ă©tape Ă franchir qui est celle-lĂ . Accepter ses propres faiblesses, retrouver un Ă©quilibre avec soi-mĂȘme pour pouvoir apporter quelque chose aux autres. Sâaccepter dĂ©jĂ en tant que quelquâun qui finira un jour et accepter la mort comme une fin pour nous tous. En fait, il faut avoir une certaine philosophie de la vie, et la mienne rejoint ce que je fais. Je ne me sens pas malheureux de faire ça. Au contraire, je pense que câest une chance, câest une chance de pouvoir faire ça. » Je vous souhaite donc â Ă vous jeune infirmiĂšre qui avez partagĂ© avec moi votre errance â de lui trouver un sens, câest-Ă -dire de comprendre ce qui en vous vous entraĂźnerait Ă devoir vous endurcir plutĂŽt quâĂ accepter les dĂ©cĂšs auxquels vous ĂȘtes confrontĂ©e car, je suis dâaccord avec vous, il nâest pas possible de faire ce travail avec un cĆur de pierre. Laisser les problĂšmes au boulot » nâest que le conseil simpliste de ceux qui, ne savent pas gĂ©rer les leurs. Laisser les problĂšmes au boulot » nâest tout simplement pas possible car avoir un problĂšme, câest avoir quelque chose qui nous trotte dans la tĂȘte et, quand cela nous arrive, nous nâavons pas la possibilitĂ©, la libertĂ© de le mettre de cĂŽtĂ© ! Par contre il est possible plutĂŽt que de le laisser trotter dans notre tĂȘte, de nous y confronter afin de le voir comme inhĂ©rent Ă notre pratique, puis de lâaccepter comme tel pour quâenfin il se dissolve. Câest la confrontation Ă nos difficultĂ©s qui nous permettra de les rĂ©soudre, rien dâautre. Comme nous lâavons vu, avec le cas BĂ©atrice, câest quand elle sâest confrontĂ©e Ă ses propres Ă©motions, quâelle a pu agir vraiment de maniĂšre juste en faisant sentir Ă HervĂ© quâelle le comprenait. Votre travail demande votre bonne volontĂ©, votre honnĂȘtetĂ© notamment vis-Ă -vis de vos propres sentiments et votre ouverture. Souvenez-vous que vos Ă©motions â comme les Ă©motions des autres â ne sont problĂ©matiques pour vous que parce que vous ne les acceptez pas la difficultĂ© ne rĂ©side donc pas dans vos conditions de travail aussi dures soient-elles mais en vous. Remarquez que câest une bonne nouvelle car sâil nâest pas possible de changer ce qui nâest pas de notre ressort, il nous est possible dâĂ©voluer, si nous le souhaitons vraiment. Posez-vous la question de votre paradoxe Quâest-ce qui, dans mon histoire personnelle, fait â quâayant souhaitĂ© du fond de moi-mĂȘme ĂȘtre infirmiĂšre donc mâattendant Ă ĂȘtre confrontĂ©e Ă la souffrance et Ă la mort â je me retrouve devant un si grand malaise, voire une impossibilitĂ© Ă accepter la mort de lâautre ? Quand vous dites que vous savez que le dĂ©clenchement de votre torticolis Ă©tait liĂ© Ă votre refus de voir mourir une jeune fille de 19 ans, câest trĂšs intĂ©ressant. Et si vous voulez â Ă lâavenir â ne plus avoir besoin de dĂ©clencher un torticolis, il faut aller voir plus profond en vous. DâoĂč provient ce sentiment de rĂ©volte ? Comprenez bien que si vous souhaitez, dans le futur, ĂȘtre capable dâaccompagner une jeune personne qui va mourir jusquâĂ sa fin, vous devez comprendre ce qui vous en empĂȘchait auparavant. Il est Ă©galement important que vous voyiez que vos rĂ©actions Ă©motionnelles concernant votre entourage proche votre ami sont normales tant que vous nâapprenez pas Ă gĂ©rer seule, ou avec un thĂ©rapeute bien choisi, votre malaise, mĂȘme si je comprends que vous dĂ©sireriez que cela se passe autrement. Vous faites comme vous pouvez et vous en vouloir ne fait que rajouter une seconde Ă©motion Ă une premiĂšre Ă©motion. Encore une fois gĂ©rer ses Ă©motions et la culpabilitĂ© en est une, câest les intĂ©grer et non pas les juger en les critiquant ce qui revient Ă les refouler. Un mot encore, comme vous le dites si bien Je crois tout simplement que jâaurai besoin dâen parler. », je suis dâaccord, lĂ aussi, avec vous et câest pour cela que le Groupe de Parole est si prĂ©cieux7 pour ceux qui travaillent dans un contexte professionnel potentiellement chargĂ© en Ă©motions ! A vous infirmiĂšre depuis prĂšs de 20 ans », je souhaite que cette alerte, cette dĂ©pression, ce burn-out, vous aide Ă sentir quâil est possible dâaider sans se perdre notamment en comprenant comment vous vous y ĂȘtes prise pour vous perdre. Câest ce travail quâĂ mon sens vous aurez Ă entreprendre si vous voulez aller au-delĂ de votre symptĂŽme de dĂ©pression. Pourquoi la mort et la souffrance vous sont-elles devenues insupportables Ă vous ? Cela ne vous sera possible de le comprendre que sur la base du respect de ce que vous ĂȘtes et de ce que vous vivez. Puissiez-vous ĂȘtre Ă©tonnĂ©e, bousculĂ©e par les propos du Dr. Sereir citĂ©s plus haut Je pense que câest une chance, câest une chance de pouvoir faire ça. » Non, ce mĂ©decin nâest ni fou ni inconscient, il avance comme il le peut, ici maintenant, en sâouvrant Ă lâimmensitĂ© de la souffrance Ă laquelle il est confrontĂ©. Cet homme a compris que son acceptation est le garant de sa capacitĂ© Ă aider et Ă soulager la souffrance de lâautre. Puissent ses propos vous aider Ă retrouver espoir et confiance en vous. Notes 1 Lettre dâune Ă©lĂšve infirmiĂšre en train de mourir, voir la nouvelle et libre traduction, sur mon blog ICI. 2 Voir mon article intitulĂ© RĂ©ponses aidantes ou maladresses nuisibles ? ». 3 Interview accordĂ©e par le DalaĂŻ Lama Ă Fabien Ouaki, en 1996, pour son livre âLa vie est Ă nousâ. 4 Voir les articles intitulĂ©s Voir ses schĂ©mas Ă lâĆuvre pour y renoncer » et Comment devenir soi-mĂȘme ? » 5 Voir la rĂ©flexion sur lâattachement, au dĂ©but de mon article intitulĂ© Le travail de deuil ». 6 Film de 65 mn, de Jean-Xavier de Lestrade, diffusĂ© le 8 septembre 1998 sur France 3. Au Centre MĂ©dical SpĂ©cialisĂ© en CancĂ©rologie et en hĂ©matologie Praz-Coutant dans lâIsĂšre, 500 patients sont traitĂ©s par an. Certains, trop gravement atteints, y finissent leurs jours. Câest lâopportunitĂ© pour le rĂ©alisateur de poser des questions essentielles Quelle attitude adopter face Ă celui qui va mourir ? Lorsque lâon est mĂ©decin ou parent proche comment affronter lâangoisse de celui qui va nous quitter ?Comment faire face Ă la mort lorsque lâon sait la sienne si imminente ? Un film lumineux sur lâaccompagnement. 7 Voir mes articles intitulĂ©s Le dĂ©fi de lâaidant » et Le Groupe de Parole et dâAnalyse de la Pratique de la Relation dâAide ». © 2006 Renaud PERRONNET Tous droits rĂ©servĂ©s. âââââ Moyennant une modeste participation aux frais de ce site, vous pouvez tĂ©lĂ©charger lâintĂ©gralitĂ© de cet article 11 pages au format PDF, en cliquant sur ce bouton âââââ- Pour aller plus loin, vous pouvez tĂ©lĂ©charger les fiches pratiques inĂ©dites 5 points pour ĂȘtre en harmonie avec soi-mĂȘme et les autres Comment sây prendre avec un aidĂ© agressif ? Apprendre Ă se dĂ©tendre La ligne de conduite de lâĂ©coute ĂVOLUTE Conseil est un cabinet dâaccompagnement psychothĂ©rapeutique et un site internet interactif de plus de 8 000 partages avec mes rĂ©ponses. Avertissement aux lectrices et aux lecteurs Il est possible que les idĂ©es Ă©mises dans ces articles vous apparaissent osĂ©es ou dĂ©concertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expĂ©rience, je ne vous invite pas Ă croire ces idĂ©es parce quâelles sont Ă©crites, mais Ă vĂ©rifier par vous-mĂȘme si ce qui est Ă©crit et que peut-ĂȘtre vous dĂ©couvrez est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre dâen tirer vos propres conclusions et peut-ĂȘtre de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes. Cliquez ici pour en savoir plus sur qui je suis Cliquez ici pour en savoir plus sur Ăvolute Conseil
Saviez-vous que le fait d'exprimer vos Ă©motions vous aide Ă vous libĂ©rer d'un fardeau psychologique comme si vous portiez en permanence une charge sur vos Ă©paules ? Ne pas le faire peut avoir un impact sur votre santĂ© ĂȘtes-vous dĂ©jĂ demandĂ© quelle est lâimportance dâexprimer ses Ă©motions ? Si retenir ses Ă©motions est bon ou mauvais ?Sans aucun doute, lâexpression de nos sentiments est une partie fondamentale de notre vie. Que ce soit avec nous-mĂȘmes ou avec les gens qui nous entourent, nous serons toujours une tempĂȘte dâ une grave erreur de penser que nous devons les rĂ©primer. En fait, au contraire, extĂ©rioriser et expulser nos Ă©motions devient une nĂ©cessitĂ© au moment oĂč nous les la fluiditĂ© des Ă©motions peut causer des altĂ©rations physiques et mentales, et elles peuvent ĂȘtre trĂšs problĂšmes Ă©motionnels que la plupart des gens Ă©prouventParmi les problĂšmes Ă©motionnels les plus courants que lâon peut trouver Une rĂ©action inappropriĂ©e ou incohĂ©rente Ă certaines situations de la vie Une rĂ©ponse sans aucun correspondance avec le moment vĂ©cu Des Ă©motions limitĂ©es qui ne correspondent pas Ă ce que vous vivez Intelligence Ă©motionnelle et exprimer ses Ă©motionsLâexpression des Ă©motions est une partie trĂšs importante de lâintelligence Ă©motionnelle. Nous savons que ce terme a Ă©tĂ© popularisĂ© par Daniel Goleman, et il exprime une vĂ©ritĂ© cela, vous devez ĂȘtre capables dâapprendre Ă vous exprimer Ă©motionnellement, et lâempathie est un Ă©lĂ©ment libĂ©rant les Ă©motions, vous vous sentez plus libre, surtout si elles sont nĂ©gatives. Ce processus de libĂ©ration des Ă©motions nĂ©gatives est ce quâon appelle la les Ă©motions peut devenir un grand fardeau pour votre subconscient et cela vous conduit Ă vivre une vie moins Ă©panouissante. Retenir les Ă©motions, comme la haine ou la colĂšre, peut faire en sorte quâune personne mentalement saine, cesse de lâĂȘtre. La libĂ©ration de nos Ă©motions entraĂźne une plus grande libĂ©ration Ă©motionnelle, ce qui se traduit par une plus grande tranquillitĂ©. Cela Ă©quivaut au soulagement physique que vous ressentez lorsque vous enlevez une lourde charge de vos Ă©paules. Le rĂ©sultat est de favoriser votre Ă©tat Ă©motionnel et votre bien-ĂȘtre, mais lâexpression des Ă©motions est quelque chose quâil faut apprendre Ă canaliser et Ă gĂ©rer. Cela vous aide Ă communiquer au Ă©motions guident nos actionsVotre cerveau et vos Ă©motions vous aident Ă fixer la façon dont vous prenez connaissance du monde, ce que vous dĂ©cidez de savoir et comment vous lâexpliquez. LâĂȘtre humain est un ĂȘtre Ă©motionnel, encore plus que rationnel. Alors il agit dâabord et il pense ensuite, la plupart du tempsâŠLa grande majoritĂ© des actions humaines est basĂ©e sur des Ă©motions, que ce soit lâamour, le rejet ou lâindiffĂ©rence la raison principale de nos actions. Il est donc fondamental pour votre santĂ© psychologique de pouvoir les lorsque vous exprimez vos Ă©motions, quâelles soient positives ou nĂ©gatives surtout si elles sont nĂ©gatives, vous devez prendre conscience des sentiments des câest lĂ que lâassertivitĂ© entre en de lâassertivitĂ© pour exprimer ses Ă©motionsLâassertivitĂ© peut se comprendre comme la capacitĂ© dâexprimer vos idĂ©es, vos prĂ©occupations ou vos convictions dâune maniĂšre claire, franche, respectueuse et sereine. Pas besoin dâattaquer les autres, pas besoin que vos Ă©motions vous submergent. Le dĂ©veloppement de cette capacitĂ© est extrĂȘmement important pour votre santĂ© physique et mentale. LâassertivitĂ© vous permet dâexprimer vos Ă©motions au fur et Ă mesure quâelles surgissent, quâelles soient nĂ©gatives ou positives. Le truc, câest de leur donner une vraie importance. Câest-Ă -dire quâelle vous donne la capacitĂ© de les exprimer correctement, sans agressions ni cris, mĂȘme si elles sont trĂšs nĂ©gatives. Ce qui est bon dans tout cela, câest que la libĂ©ration des Ă©motions vous sauve de nombreuses souffrances de maladieLa rĂ©pression des Ă©motions peut affecter le fonctionnement de certains organes. Par exemple, la dĂ©tĂ©rioration des troubles de lâestomac et du foie, comme les ulcĂšres, peut ĂȘtre associĂ©e Ă sentiments tristes peuvent affecter les poumons. Une peur excessive, par contre, peut affecter les reins et la fait de rĂ©primer vos Ă©motions semble accumuler beaucoup de poids sur vos vous pouvez sentir votre estomac se contracter, vos intestins se tordre, ou vous pouvez avoir de graves maux de tĂȘte. En outre, vous pouvez commencer Ă souffrir dâinsomnie, de dĂ©pression et de nombreux autres troubles physiques et tout ce dont nous avons parlĂ©, nous pouvons voir la vĂ©ritable importance dâexprimer vos Ă©motions. Ce faisant, ce nâest pas seulement votre esprit qui en bĂ©nĂ©ficie, mais votre corps tout sĂ»r, en vous exprimant, vous ne devez pas non plus piĂ©tiner qui que ce soit, ce nâest pas lâ sâagit dâĂȘtre capable dâexprimer vos Ă©motions dâune maniĂšre assertive. De dire ce que vous pensez et ressentez, sans affecter lâautre personne. Câest lĂ que rĂ©side le secret et lâimportance dâexprimer vos pourrait vous intĂ©resser ...
Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Word Lanes CapacitĂ© Ă ressentir les Ă©motions de lâautre. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Vous pouvez Ă©galement consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Word Lanes EMPATHIE CâĂ©tait la solution Ă un indice qui peut apparaĂźtre dans nâimporte quel niveau. Si vous avez trouvĂ© votre solution alors je vous recommande de retrouner au sujet principal dĂ©diĂ© au jeu dont le lien est mentionnĂ© dans le corps de ce sujet. Vous allez y trouver la suite. Bon Courage Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar
capacité à participer aux émotions des autres